La Cathédrale de Tarragone domine. La façade du Jugement Final, du XIVème siècle, avec Christ jugeant l’humanité entouré d’apôtres et prophètes, est la partie visible de l’ensemble d’art roman et gothique, et de la Renaissance et baroque, plus complet et riche de la ville. Un ensemble que nous découvrirons pleinement dans l’intérieur, dans le Cloître et dans le Musée Diocésain.
La seo métropolitaine et qu’on fait primer occupe ce que nous puissions dénommer une colline de la divinité, avec de la continuité historique et religieuse depuis l’époque romaine. Il se lève sur l’enceinte de culte romain où il y a eu, successivement, une basilique romainechristiane, une église wisigothique et un temple roman du siècle XII, avant cette importante construction de transition du roman au gothique. On a commencé à l’ériger en 1171, et vers le milieu du XIVème siècle, de la peste et du subséquent manque de main d’oeuvre et d’argent ils ont fait qu’elle ait semblé in-terminée.
Les latéraux sont romans, et dans le mur nous trouvons des éléments antérieurs, comme un sarcophage chrétien du IVè siècle. Sur le meneau, colonne centrale de la grande porte gothique, elle souligne La Vierge avec l’enfant Jésus. Comme un oeil géant qui observe les forfaits que nous faisons dans les rues adjacentes, une énorme rosace gothique préside tout.
Le cloître est presque carré, d’environ 45 mètres de côté. Il est récollet et austère, d’une paix plus monastique qu’urbaine, avec des grilles de fer qu’ont été installées dans le XVIème siècle pour protéger le jardin, alors verger conventuel. Il s’est initié dans le siècle XII et on l’a achevé avec une voûte gothique. Les chapiteaux sont romans et de grande variété iconographique.
Le retable gothique de Sainte Thècle
Nous entrons dans la cathédrale, temple de croix latine avec trois vaisseaux et croiseur. L’abside est romane, comme le frontal de l’autel le plus grand. Ce frontal est de marbre et avec des scènes de la vie et le martyre de Sainte Thècle. À leur autour nous pouvons contempler un remarquable dallage roman.
Aussi au Saint Patron il est le retable, un des plus importants du pays, oeuvre de Pere Joan, du premier tiers du XVème siècle, consacré. L’ensemble du retable est présidé par une figure d’albâtre de la Vierge avec l’enfant Jésus, avec des images de Sainte Thècle et San Paul à côté. Une composition est pleine de vie et de petits détails, comme les réalistes visages de toutes les personnes qui en elle apparaissent, chacun doué d’une expression et un caractère propres.

Coupole de tambour de la chapelle du Saint Sacrement dans la Cathédrale de Tarragone / Tomàs Badia Navarro
D’autres bijoux qui peuvent se contempler sont le choeur gothique et l’organe le plus grand. Les travaillés sièges de chêne du choeur sont oeuvre de Francisco Gomar de 1479. Il lui a fait construire l’archevêque Pedro de Urrea (1445-1489), qui a commandé les vaisseaux que le Pape Calixte III a envoyés à lutter contre les Turcs. Du XVIème siècle c’est le meuble de l’organe le plus grand, un des plus importants de l’Europe. Jaume Amigó, prêtre de Tivissa transformé en architecte quand il a vécu à Rome, l’a dessiné.
Photos sous licence de Creative Commons sauf si on indique le contraire. Image remarquable. Tomàs Badia Navarro Photo 1. Mario Modesto Mata Photo 2. Tomàs Badia Navarro Photo 3. Aniol Photo 4. Enric Foto 5. Tomàs Badia Navarro
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